2 Septembre 2021
Rebonjour, en voici un petit autre écrit lui aussi en 2017 et qui ouvre son caquet , se met à jacqueter. Vous quêtez une claque côtée? Voici :
AU TAQUET
On naît à terme ou trop tôt,
Histoire d'amour ou de bistrot,
Fille d'une liasse de dollars
Ou fils d'un couple de clochards ;
Mais on arrive sur terre prêt à gueuler,
À poil et vraiment étonné
De voir ce constat détonner :
Obstétricien, sages-femmes et d'abord la tétée,
Toi, maman, tu te félicite de t'être entêtée,
Et toi, papa, comme emporté par un tir de mortier,
On est le centre d'intérêt,
Ils sont déjà tous au taquet !
REFRAIN : Au taquet, comme un coureur, une mariée,
Un père de famille qui se fait virer.
On est au taquet dans cette vie, sans déconner ;
Le grand braqué pour monter au sommet,
Une paire de claque que, tout seul, on se met
Mettre le paquet pour être toujours au taquet !
Puis viennent les jeux de billes :
Copains et souvenirs en vrilles...
Obéir, d'accord, mais pas trop,
Au printemps rebelle de nos mots.
De toute façon, va falloir voir à s'activer,
La grande sélection a commencée :
À l'école comme en cour de récré
C'est le plus fort qui obtiendra le droit de parler.
Capitaine d'équipe ou intello au doigt levé,
Réponse à tout ou plus jolie tête tressée.
Gosses du village ou du quartier,
On nous apprend à être au taquet !
REFRAIN
Alors on remarque ses yeux,
À deux trop nombreux
Pour pouvoir combattre :
Faisons la paix, faisons-en quatre.
Elle est attirante, on ne peut pas se tromper,
D'un rendez-vous à un baiser,
D'une fleur offerte à un cœur trucidé,
On sait qu'il va falloir tout donner, et assurer,
Fournir amour et mystère, humour et blé.
Vies télescopées sur un même trajet et avenir projeté,
Été de la vie par deux êtres partagé,
C'est cinglé comme on est au taquet !
REFRAIN
Bien bossé, c'est la retraite,
Travaillé par les traites
Des difficiles années passées et de la banque ;
Bientôt muscles en miettes et mémoire qui manque.
Une étincelle, pourtant, continue à briller :
Un feu, même -par la rage attisé-
Qui éclaire une famille parfois affolée,
Comme la foudre d'une larme sur un cercueil versée...
On s'adresse aux saints d'une parole éraillée,
On crache ses calvaires, ses regrets et son dentier,
Mais on promet que même une fois enterré,
On sera encore au taquet !
REFRAIN